Je vous ai déjà présenté la série Cobayes, mais j'avais parlé de Olivier de Yvan Godbout (mon préféré dans les quatre que j'ai lu jusqu'à maintenant). Je réitère mais je vous parle des deux derniers paru. Elliot de Madeleine Robitaille et de Cédric de Alain Chaperon. Pour ceux qui ne connaissent pas cette série, c'est sept romans, sept auteur(e)s, sept lettres du mot Cobayes, une lettre pour chaque auteur(e). Vous pouvez lire dans l'ordre de parution ou dans le désordre. Quand les sept livres ont été lu il y a un chapitre final qui nous attend dans le site des Éditions De Mortagne... mais pour y avoir accès nous devons reconstituer le mot de passe. Je vous présente le patient numéro B37-MORE870522 Elliot Morin 28 ans, il est perturbé par des expériences de son enfance. Il aime les femmes d'un point de vue sexuel seulement. Ce qui l'allume c'est torturer, martyriser, humilier, c'est ça qui lui donne ce sentiment de toute-puissance. Le patient numéro B37-LABC880530 Cédric Labonté 27 ans a des allures d'un adolescent qui refuse de vieillir. Il participe a des études cliniques, il est un cobayes. J'ai adoré les deux romans. Celui de Madeleine est épouvantablement dégueulasse dès le début. À quelques reprises je me suis dit -Voyons c'est une femme qui a eu ces idées là!? Beurk! Mais c'est formidable!! Pour celui de Alain j'ai adoré les billets du blogue du cobaye. Au début de ma lecture je trouvais que j'ai des opinions identique à Cédric au sujet: du temps, la peur, la timidité et ces cons intimidateurs... c'est inquiétant vous ne trouvez pas de se trouver des liens avec un individu aussi machiavélique? En plus j'ai rigolé à certains endroits. Je vous suggère cette série, moi je dévore chacun des livres.
Aujourd'hui, je vous présente un livre que ça fait longtemps que je veux parler, c'est un livre qui a pour sujet l'intimidation. Je trouve important d'en parler. C'est la première fois que je lis un livre à deux reprises Avez-vous déjà vécu le rejet? Vécu l'humiliation? Vous êtes vous déjà senti méprisé, rejeté, bon à rien, être bon à jeter au poubelle ou pire envoyé au cimetière et ne compter pour personne? Se sentir prisonnier dans son école? Vivre constamment en fonction de la pensée d'autrui? Dans la peur constante de se faire juger? De s'empêcher d'être soi-même et de toujours chercher à se faire respecter? J'ai vécu sensiblement comme Vincent mais je n'ai pas été tabassé, mais les mots font aussi mal ou même plus mal que les coups. L'extrait qui me touche le plus c'est le casier, être enfermé dans un casier d'école tu capotes tellement! Tu souhaites mordicus qu'une bonne âme passe t'aider et ne ri pas de toi.
La douleur d'avoir été intimidé ne te quitte jamais, tu apprends à vivre avec ce mal, constamment à la recherche de cet estime de soi qui a pris le bord, c'est un combat pour le reste de ta vie. Nous devons apprendre à se forger une carapace. Je souhaite faire connaitre ce livre, de Alexandra Roy, davantage. Ce livre devrait être lu dans tout les écoles fin primaire début secondaire pour conscientiser les jeunes pour qu'ils sachent comment se sentent les personnes intimidés comme Vincent. L'histoire de Vincent est l'histoire de beaucoup de jeunes, elle représente bien ce mal de vivre. Vincent recherche à faire parti d'une gang, mais jusque où faut-il aller pour s'intégrer? Moi j'ajoute, est-ce si important? Pourquoi ne pas vouloir être soi-même? Aujourd'hui je fais une exception! J'aime écrire et de temps à autre je compose un petit texte. Cette après-midi j'ai composé un texte avec l'aide de mon amoureux. Nous n'avons pas vécu la même chose mais tout les deux on s'est longtemps empêché d'être nous même. On aimerait partagé ce texte avec le plus de monde possible dans le but d'aider.
Voici notre texte: Se lever le matin et avoir peur... peur d'avancer, peur de faire une erreur, peur de dire quelque chose, peur de faire rire de soi, peur de se faire ridiculiser. Être constamment blessé...l'arme c'était des mots. Ces mots lancés gratuitement sans raison précise, ces mots haineux. Comment fait-on pour guérir une blessure intérieur? Une blessure mentale fait aussi mal ou même davantage qu'une blessure physique. Trouver une solution pour sortir de cette merde et revenir à la surface est difficile, quand tout autour de toi est là pour te ramener à la case départ dans cette croute tenace. Avoir personne à qui se confier, chercher de l'aide ne pas en trouver, se sentir rien, inutile, comme un vieux torchon trop sale trop usé que l'on jette au rebus. Se demander constamment -Pourquoi je suis sur terre? et en quoi je suis utile si on est important pour personne? Même si tout est noir et même si on ne voit pas d'avenir devant nous c'est important de foncer de trouver cette lumière du bonheur qui semble si loin et impossible. Important de trouver le moyen de se battre, sinon la vie peut nous tuer. La mort est la fin pas une solution. Ce qui est important également c'est de ne pas cacher qui on est réellement, de ne pas avoir peur d'être nous même, ne pas essayer d'être quelqu'un d'autre, se faire apprécier pour ce que l'on est...bref apprendre à se connaitre. De Marie-Josée Janelle et David Fleurant. |
À ProposPartager l'amour de la lecture et faire découvrir la littérature québécoise Archives
Mai 2017
Categories |